La Bolivie, c'est fini. On a fait la Cordillère Apolobamba, Sorata, Copacabana, Sajama, Uyuni.... et c'est fini.
Tout ça nous aura quand même pris le tiers de notre temps de voyage, 4 belles semaines.
Et maintenant qu'on a franchi la frontière de façon définitive, que l'on sait qu'on ne reviendra pas de si tôt en Bolivie, je me dis que ce serait pas mal de faire une sorte de best of sur la Bolivie.
Le meilleur et le pire, le plus surprenant, ce qu'il ne faudrait pas oublier, des détails rigolos qu'on oublie de raconter au quotidien mais qui sur l'instant ont marqué le voyage.
C'est mon mien et celui de Pierre parce que oui, sur ce voyage on était deux.
Consensus pour le pire: Achacachi: village intersection de routes, sombre, sale, bruyant et le moins qu'on puisse dire, hostile au touriste perdu qui cherche sa route. Point positif d'Achacachi: la maté de Manzanilla... à part ça? Rien!
Le surprenant: le chien qui court après le bus pendant 15 à 20 minutes sur la route poussiéreuse et tortueuse qui mène à Curva. Il lâche la garde de son troupeau de Lama pour courir après un bus d'où certains lui lanceront des restes de nourriture qu'il ignorera comme si la faim n'était pas son mobile.
Autre surprise de cabot: Ces chiens qui nous aboient dessus alors qu'on arrive pour franchir la frontière d'entrée dans le village et qui nous voyant arriver sur eux, s'allongent et ne disent plus rien. Une alerte aux villageois absents? Une tentative d'intimidation qui se solde par une peur de ce monstre (nous avec nos gros sacs à dos) qui continue comme s'il n'entendait rien? Ou une paresse qui gagne toujours le combat contre la défense corps et âme du bien du maître?
Et la dernière sur les chiens: ils dorment allongés sur le sol partout comme s'ils étaient morts. Rien ne saurait les réveiller sinon un peu de nourriture qu'on leur jetterai sous le nez, mais personne en Bolivie n'a trop de nourriture pour en donner aux chiens.
Parlant de nourriture, voici un peu nos surprises:
- le Chicharon de Sorata, partie sud de la place, le plat le plus infâme qu'on est jamais mangé: du gras de viande grillé dans l'huile accompagné d'énormes grains de maïs cuits à l'eau avec des vieilles pommes de terre miniatures et noires au goût de carton... bref, une adresse et un plat qu'on vous déconseille.
- le premier Almuerzo au marché de La Paz: une soupe aux grains de blé, une milanaise de poulet si fine que je n'ai jamais senti le goût du poulet accompagnée de riz et de salade. Le tout était surprenant, mais pas mauvais. Un cadre déconcertant, il faut essayer. En Asie on mange sur le trottoir, ici, dans les Comedors... à tester!
- la soupe de Cordero à Patacamaya pour Pierre: une eau chaude et grasse dans laquelle flottaient des filament gras marrons d'aspect très peu ragoutant.... Bref, c'est la première fois que Pierre n'a pas fini son plat. Même le Chicharon il l'a mangé quand moi je l'ai laissé dans l'assiette... oui, il y a des limites à toutes les faims!
- les fruits qu'on trouve partout à prix défiant toute concurrence sur les marchés et sur les trottoirs: c'est une bonne surprise car en plus de peu chers ils sont vraiment bons.
Concernant le décors, enfin en quelques sorte, l'environnement, en ville:
- sur les marchés et parfois sur les trottoirs, les étales de viande: des pyramides de pattes de boeuf ou autre animal et les montagnes instables de tripes et autres abats de viande qu'on ne verrait jamais chez un boucher français sinon dans son arrière boutique. Une odeur entêtante et nauséeuse de viande froide, de sang, un truc à faire vomir les estomacs les moins accrochés et évidement, c'est sur le chemin du marché aux fruits ou du comedor....
- les montagnes de petits pains, de riz soufflés ou autre céréales soufflées et parfois colorés vendus à n'importe quel coin de rue.
- les foetus de Lama séchés suspendus à l'entrée des boutiques de souvenirs ou de "sorcellerie" en tout genre
- les petits marchés de rue tous les jours et tout le temps sur n'importe quel trottoir, avec, pour chaque vendeur sa spécialité: le plastique (tout en plastique, les boites, les sachets tout ce qui est imaginable en plastique), les confettis (des sacs entiers de 25kg remplis de confettis et chaque sac sa couleur) (ps de Pierre: interdiction d'éternuer devant le sac) etc...
- les petites échoppes où des "mamas" sont coincées toute la journée par des quantités infimes d'articles très spécialisés allant des bonbons aux cordons de téléphone ou appareil photo, en passant par les cadenas...
- les douches chaudes où des fils électriques sont suspendus au dessus du pommeau de douche et qui risquent de nous électrocuter et du coup, de bien nous réchauffer dans ces salles d'eau glaciales.
- l'absence des hommes: toutes les boutiques ou presque, sont tenues par des femmes, les resto ou ce qui y ressemblent, sont tenus par des femmes, les hôtels par des femmes encore et partout dans les transports, il n'y a que des femmes avec leurs filles... mais où sont les hommes? Sur des vélos, au volant des cars et des 4X4, dans les mines et au bar à boire une bière.... enfin, 4 bières au moins.
- toutes ces femmes habillées en Cholitas qui sillonnent les rues de La Paz ou la Bolivie avec un paquet sur le dos enveloppé de tentures multicolores.
- tous ces gens qui attendent au milieu de nulle part de monter dans un bus ou qui descendent au milieu de nulle part. En regardant au loin, on cherche une maison, un village, un chemin... rien et pourtant c'est bien ici et pas ailleurs qu'ils descendent ou montent dans le car. Peut être qu'ils ont trouvé le secret de la télétransportation parce que nous on trouve pas.
La surprise des transports en bus ou collectivos: dans les minibus, van réaménagés, on était souvent plus de 15 passagers sans compter le chauffeur... mais on est jamais bien assis dans un minibus...et dans un car on peut toujours voyager même debout pendant plusieurs heures pour le même prix qu'en étant assis....
La capacité des "mamas" à se faufiler dans des trous de souris alors que leur quantité incroyable de jupon donnerai l'impression que jamais elles ne passeraient
Concernant la serviabilité des gens: ils répondront toujours à vos questions, même s'ils ignorent la réponse. Et si vous orientez la question, vous êtes certain d'avoir la réponse attendue, car il ne faut pas contrarier. Vous voulez arriver à 6h à Patacamaye? Oui, le bus arrive à 6h.... alors que la vérité vraie c'est 3h30...., vous cherchez le temps pour aller au camps de base? Bah 3 heures, faudrait pas vous décourager... avec des gros sacs? bon, peut être 4 heures alors... mais la vérité vraie, c'est qu'elle ne sait pas mais qu'il faut toujours répondre à une question et ne jamais, oh non jamais, dire qu'on ne sait pas.
Concernant le décors, le vrai, le paysage:
- des sommets magnifiques, majestueux, des montagnes multicolores, des animaux sauvages partout, du brouillard, du vent, de la poussière, du froid, des vallées à couper le souffle, des ravins à faire trembler le bus (et vous avec), un ciel chargé d'étoiles et de grandes plaines d'altitude avec le lac Titicaca ou le désert d'Uyuni.
dimanche 23 octobre 2011
Le meilleur de la Bolivie
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