samedi 30 juillet 2011

J moins 50

Grand départ dans 50 jours.
Des semaines qu'on y pense, des mois qu'on a décidé de le faire.
Les billets sont pris, nos parents avertis, nos amis, nos amours et moins fun, nos patrons aussi.
On quitte l'Europe pour 12 semaines. Départ pour des heures de voyages, transhumance unique vers un autre univers,une autre terre où je pars à la conquête de sommets dont je ne connais même pas encore les noms.
Le saut décisif, c'est en février qu'on l'a fait: transferts de fonds vers un compte louche en échange de billets d'avion pour une destination qu'on ne tiendra pas secrète.
Pour fêter ce pas décisif, Pierre est venu au milieu de la nuit, traversant quelques villes de la banlieue parisienne, pour me faire quitter terre quelques secondes devant mon portail vert qui tombe en ruines chaque jour un peu plus. Les pieds au dessus du sol, je tournoie dans les bras de mon compagnon de voyage qui me dit avec un sourire qui traverse tout son visage: on part!
Oui on part!
Des années que je rêve d'aller marcher sur cette Cordillère dont on me parle tant et dans la nuit du 19 au 20 septembre nous arriverons sur l'aéroport international le plus haut du monde. Gare au mal des montagnes (MAM). En effet, la ville de La Paz est située à une altitude de 3.600 mètres et son aéroport, sur El Alto à 4.061 mètres... Pour vous situer, le Mont Blanc, plus haut sommet d'Europe est à 4.810 mètres d'altitude... et je ne l'ai jamais gravi!
Je vous rassure, Pierre est un féru de montagne et ce ne sera pas son premier séjour en Bolivie, ou en tout cas en Amérique Latine. Pour ma part, si je n'ai jamais gravi le Mont Blanc ni les sommets Andins, j'ai contemplé les montagnes Népalaises faisant le tour des Annapurnas et sans encombre j'ai marché jusqu'à 5.416 mètre, le col de Thorong La Pass.
Mais revenons à nos lamas...
J-50, Pierre est encore à Sydney, je suis à Paris.
Nouveau pas vers ce voyage: achat de cartes de la Bolivie, le Chili et l'Argentine, achat de guides aussi car les cartes et livres qui ont 10-15 ans risquent de manquer de précision sur la réalité de ce qui nous attend sur place.
Maintenant que mon compte en banque est plus léger de quelques euros et mon sac plus lourd d'1k600, il ne reste plus qu'à fouiner dans ces kilos d'informations et faire le point début septembre avec Pierre, le chef du voyage.
En attendant, je ne peux résister à vous donner un aperçu du futur état de mon salon à j - 1 car c'est certain, il y a des choses qui ne changent pas dans les mauvaises habitudes...