dimanche 2 octobre 2011

De Curva à Pellechuco: jour 1, 8h30 de marche

Mercredi. Réveil 6h avec la lumière qui entre dans le dortoir où je dors.
Je prépare le petit déjeuner puis je vais réveiller Pierre dans son dortoir.
Petit déjeuner pris, sacs faits, 7h50 on quitte l'Albergue de Lagunillas et c'est parti.
On trouve le chemin sans la moindre erreur et commence une longue, très longue journée de marche.
On part sous le soleil et petit à petit on monte vers le col de Cumbre Tambillo à 4700 mètres. Et avec nos énormes sac, c'est pas une mince affaire. Plus je monte, plus j'ai la sensation que mon sac pèse de plus en plus. Et pour couronner le tout, le brouillard nous enveloppe dès 14h.
Ce fut la plus rude montée pour moi et à compter de 4300 mètres, j'avais vraiment l'impression que ce col n'arriverait jamais.
Mais avant de souffrir comme ça, on a croisé plein de Lama et je pense que c'est une légende cette histoire de Lamas qui crachent. Avec nous, ils sont sympas. Ils nous regardent, prennent la pose pour la photo et broutent tranquillement je ne sais quoi dans le je ne sais quoi sur lequel on marche. Je ne peux pas appeler ça de l'herbe, c'est pas possible. C'est un mélange de mousse et de je ne sais quoi un peu vert. Et les Lamas, moutons, vaches, mules et chevaux y trouvent leur bonheur.
Nous, on suit les traces de crottes de mules pour ne pas se perdre. Quand on a un doute sur l'itinéraire, si on croise des crottes de mules, elles sont passées par là, alors c'est bon. Oui, au lieu de faire les mules et porter elles mêmes leurs sacs, beaucoup de personnes faisant ce même itinéraire, louent les services d'un muletier et d'une mule. Ainsi, c'est avec des ailes et pas des enclumes qu'ils arrivent aux cols que nous passons et passerons.
Nous, on a nos enclumes. Et le jeune indien croisé à midi et après le col, nous a dit, étonné, qu'on marchait bien.
Alors on est fiers de nous. Mais la descente, Phil, je te le confirme, c'est toujours aussi dur voire pire.
On est arrivé à l'emplacement de camping, je me suis... effondrée... ouais, un truc du genre. J'ai jeté le sac puis allongé mon corps enveloppé dans ma veste gortex direct sur la mousse humide. Je suis restée 10 minutes comme ça à reprendre des forces.... sous le brouillard.
Vraiment dure journée, mais bon, maintenant, 19h04, depuis mon duvet dans la tente, ça va pas trop mal.
J'ai regardé le programme de demain.... et bah ça va pas être une promenade de santé. On espère juste avoir du soleil pour voir tous ces paysages magnifiques promis dans le guide et voir les animaux qu'on ne peut voir quand on ne voit que 5 mètres devant nous.
Il fait nuit, il fait froid. Je m'enferme dans mon duvet et vous raconte la suite demain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire