Samedi matin, réveil 6h, on veut voir le lever du soleil sur le lac. On jette un oeil dehors et le ciel est une chape de plomb. On se recouche, on verra d'autres levers de soleil ailleurs.
Finalement, on se lève à 7h en quête d'un petit déjeuner. Le resto de l'hôtel est fermé et un resto en train d'ouvrir nous dit même qu'ils ne servent pas avant 10h.
Sans se concerter, tous les excursionnistes se retrouvent au même endroit pour déjeuner. On prend un déjeuner américain, espérant prendre des forces pour la journée. On nous sert l'omelette la plus fade et la plus grasse du monde. Il faut retenir qu'ici ils font tout frire dans une importante quantités d'huile. C'est gras, c'est pas bon, mais on mange.
8h10, nous voilà prêts à embarquer, le ciel est des plus sombres. 8h30, on est sur le bateau et on attend sagement qu'il démarre. La pluie elle a commencé à tomber et annonce une grise et humide journée. On a 2H30 de bateau, j'ai bon espoir que l'on se dirige vers un horizon ensoleillé, on va sur l'île du soleil quand même!
Au loin j'aperçois une éclaircie et j'ai envie de croire qu'on s'y dirige. Pierre se moque de moi et de mes amulettes et ne supporte plus d'être assis pendant ce long voyage, les chaises sont l'inconfort matérialisé.
On arrive finalement à l'isla del Sol. Il fait un temps magnifique.
Un guide veut nous prendre en charge pour qu'on ne se perde pas et respecte l'environnement trop peu respecté pendant de longues années. Et oui, quand on regarde en contrebas de certains chemins, on voit des tas immenses de déchets en plastique... qui ignore encore aujourd'hui que le plastique met des siècles et des siècles à disparaître...
Bref, on fausse compagnie au guide pour faire notre promenade et ne pas être mélangés à un flot de touristes pas toujours très sympathiques.
Et là commence une balade sympathique entre terre et mer, euh, entre terre et lac, laissant l'impression d'être sur une île perdue au milieu de l'océan avec vue parfois sur le nevado Illampu et Jankno Uma. Les seules forêts qui existent ici, sont des forêts d'eucalyptus et ça sent merveilleusement bon. Ca me rappelle les balades enfant, au pays natal de mes parents. Près de chez mes grands parents maternels il y avait des forêts d'eucalyptus et de pin. Les eucalyptus sentaient aussi bon qu'ici. Ca change des odeurs de friture que l'on sent un peu partout quand on passe à coté des restaurants du coin.
Sur notre route, on découvre de jolies plages qui donnent envie de se baigner si on oublie la température extérieure et pire encore, celle de l'eau. C'est un endroit assez paradisiaque.
On découvre des cochons acharnés qui grattent la terre jusqu'à trouver ce qu'il leur faut pour manger.
Les cochons sont noirs ici.
On rencontre des Lamas avec leur bébé lama, les trois petits cochons qui se sont multipliés par deux, des bébés moutons très curieux et un flot de touriste au port de retour.
Sur le chemin, on s'arrête pour déjeuner, et c'est pire que nos précédentes promenades, là on a plus que du pain et du fromage. Autant vous dire que c'est très étouffe chrétien et que je n'ai eu la force que d'en manger un. Pierre voulait que l'on finisse le fromage qui commence à fondre dans son sac, mais malgré toute ma bonne volonté, je n'ai pas pu. Et la digestion de ce petit sandwich en marchant était terrible. Mon estomac a commencé à tirer la sonnette d'alarme.
Bref, 15h30, on monte à nouveau sur le bateau, mais comme il fait beau, on s'installe en haut, en plein air. Et c''est une bonne chose pour ma tête qui me remercie en m'épargnant une nouvelle migraine. Oui, j'ai le mal des transports ici et ça me donne des migraines... au moins je ne vomis sur personne!
Le retour n'est pas désagréable, le soleil brille, le vent souffle et les paysages sont agréables. Au loin, on voit revenir le ciel gris.
De retour à Copacabana, on cherche à joindre les deux compagnies de bus qui desservent Charanzani afin de tenter de réserver notre billet depuis Huarina. Mais les deux numéros du Lonely Planet ne fonctionnent plus. On réserve nos places dans le bus de 7h pour La Paz afin qu'il nous laisse à Huarina où on espère attraper au vol un bus en direction de Charanzani ou Pellechuco.
On dine dans un resto qui attire touristes et boliviens. Je mange trop. Mon estomac hurle à nouveau que j'exagère. Pour lui satisfaire, je vais prendre un thé de coca dans un petit pub plutôt sympa situé dans la même rue que notre hôtel.
Mais ça ne suffira pas. A 1h du matin, n'en pouvant plus d'avoir mal à l'estomac, je suis contrainte d'enfoncer les doigts dans la gorge pour vomir ce qui refuse d'être digéré. J'ai bon espoir de prendre le bus de 7h alors il vaut mieux prendre des dispositions maintenant. Mais il n'y a pas que l'estomac qui ne va plus. Tout le bide est sans dessus dessous. Je passe une heure aux toilettes à vomir et me vider. Pierre dort. Il se réveille quand je me décide à me recoucher. Je teste l'homéopathie que m'a donnée Isabelle. Je me réveille à nouveau à 5h30. Ca n'a pas marché. Je ne vomis pas. L'estomac reste douloureux mais c'est le reste du ventre qui m'en fait voir de toutes les couleurs. Je suis épuisée quand le réveil sonne. Avec Pierre, on décide de passer une journée de plus à Copacabana, il n'est pas envisageable de voyager dans cet état. A 6h30 il va prévenir le chauffeur de bus. A 9h30, l'hôtel. Vers 10h, je ne sais pas, je contacte Malakoff, voire si internet veut mieux fonctionner qu'hier et me laisser discuter un peu avec mon amoureux rester trop loin. Pierre est sorti se promener. La malade alitée c'est moi, lui, il faut qu'il se dépense.
Vers 11h, je décide de me lever, me doucher et essayer de sortir. On sort déjeuner, je ne mange que des fruits, mon estomac refuse tout autre chose. Et cet effort m'épuise, me voilà à nouveau couchée pendant que Pierre part à la conquête des crêtes de la ville.
Après une heure de sommeil, me revoilà debout, pas vraiment sur pied, mais il faut se bouger. Je tape cet article, charge quelques photos et Pierre veut que dans 2h je sois en état de marcher jusqu'à la cime du Mont Calvario car le couché de soleil promet d'être magnifique.
On verra. En attendant, encore une nuit à Copacabana et demain matin, si tout va bien, on retente la route impossible vers la Cordillère Apolobamba.... et bah là, on sera aclimatés après une semaine entre 2600 et 4000 mètres d'altitude!!!
lundi 26 septembre 2011
Copacabana : l'isla del Sol
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