vendredi 25 novembre 2011

Torres del Paine, le W

Après un horrible voyage entre Ushuaïa et Punta Arena, je suis arrivée sans encombre à Puerto Natales jeudi 17 novembre au soir avec des vues sur un hôtel qui malheureusement était complet. Mais bon, après la galère d'un bus qui ne vous laisse jamais descendre ni pour voir les dauphins dans le passage de Magellan pendant que le bus est coincé (et vous avec) sur un bateau qui passe ce fameux passage, ni prendre l'air et étirer vos jambes aux postes frontières et en voulant faire vite prend du retard quand même et surtout, oublie de faire tamponner votre passeport à l'entrée du Chili (oui, j'ai été en situation semi irrégulière au Chili pendant quelques jours...), un bus qui ne vous donne rien à manger de la journée sinon un café à 9h quand vous embarquez avec un mini gâteau puis plus rien jusqu'à 19h, heure d'arrivée à Punta Arena à leur station de bus et heure à laquelle il fallait être dans le dernier bus à 5 pâtés de maisons de là pour arriver saine et sauve à Puerto Natales après une course de folie avec un sac sur le dos et un devant, les deux biens remplis...
Bref, Puerto Natales: un taxi avec deux anglaises en direction de l'hôtel Dos Lagunas qui m'annonce qu'il est complet, un chauffeur de taxi qui m'attend, un responsable d'hôtel qui appelle l'hôtel de mon choix pour vérifier s'il reste un lit... et c'est comme ça, qu'affamée, épuisée, j'arrive dans un dortoir presque vide de l'hôtel Patagonia Aventura à 23 heures... et je n'ai plus que le courage de prendre une douche brûlante, envoyer un mail à mon ami pour lui dire que je suis en vie et que bientôt je m'endormirai profondément sous la couette la plus chouette de tout mon voyage.
Vendredi matin, réveil tranquille, j'ai décidé de passer la journée à Puerto Natales à ne rien faire sauf préparer l'excursion au parc national Torres del Paine.
Je regarde l'agenda... j'aimerai prendre le bateau le 29/11 en direction de Puerto Monte, il faut embarquer le 28/11 au soir, j'aimerai aller à El Calafate, et aussi El Chalten.
Pablo et Maite, deux espagnols très sympa rencontrés à Puerto Madryn me proposent de le faire avec eux. Le souci, est qu'il ne le font qu'à partir du 24/11 et qu'ils ne seront pas à Puerto Natales dans les temps pour l'embarquement le 28 au soir. C'est dommage car ça aurait été vraiment cool de marcher avec eux.
Benoît et Amendine, croisés rapidement à Ushuaia, arrivent dimanche et démarrent le circuit lundi d'est en ouest... j'aimerai mieux le faire dans l'autre sens. Si je les attends, je renonce au Perito Moreno.
Et puis merde, pour le GR20 je me suis trouvé un compagnon de voyage et j'ai eu envie de le planter de milliers de coups de couteau, maman dit qu'il vaut mieux être seule qu'accompagnée et Pierre que le sentier est ultra fréquenté, raison pour laquelle il n'a aucune envie de le faire... Je discute avec Jorge qui m'a accueillie hier soir. Pas de soucis, il y a trop de monde sur le circuit et il me prépare monogramme. Je lui loue une tente, la plus petite et plus rapide à monter seule et surtout, la plus légère. Je suis déjà fatiguée, je vais pas repartir avec 20 kg, je n'en ai plus la force, même si ici, l'altitude ne sera pas de la partie pour me donner la sensation que le sac pèse 3 fois ce qu'il pèse réellement. Vu les prix de location d'une popote, je file m'acheter une mini casserole dans laquelle je pourrais manger... pas besoin d'assiette, je suis seule, une tasse quand même car c'est plus cool pour boire le thé du petit déjeuner. Et voilà, deux trois courses au super marché, le minimum pour un minimum de poids et je suis prête à partir. Mais pendant que je discute seule dans mon dortoir avec mon amoureux à l'autre bout de la planète qui ne peut s'empêcher de raconter des bêtises et m'oblige à mettre un casque pour que personne d'autre que moi n'entende, entre une fille dans le dortoir. Elle s'installe et semble vouloir dormir.
Finalement, on bavarde, c'est Barbara, 32 ans, espagnole voyageant seule sur les Torres del Paine car ses amies de voyage n'aiment pas randonner.
Evidement, à Puerto Natales, les touristes sont là pour le Navimag (taper le mot sur internet et regarder ce qui ressort... ça fait envie, hein? :) ou pour le parc national Torres del Paine: randonnée à la journée, W ou circuit, tout est possible. Jorge est parfait, il réserve des lits dans des refuges déjà complets selon internet et voilà Barbara prête pour son trek. Et puis, comme on va dans le même sens, même si j'ai le temps et pas besoin de courir, autant le faire avec elle... aller c'est parti, je signe pour une journée de folie le samedi.
Car oui, samedi matin, départ à 7h45 de l'hôtel pour arriver au Lago Pehué vers 10h30, prendre le bateau à 12h00 et arriver au refuge Pehué à 12h30. Là, je file comme l'éclair, je réserve ma place de camping, je paye (et c'est carrément pas donné pour du camping quand on sait que je paie aussi la location de la tente... mais bon, c'est tourisme de masse, ça fait toujours monter les prix en flèche) et je plante ma tente.
13 heures, je suis prête. Je cherche mon groupe d'espagnoles. Oui, Barbara a rencontré à l'hôtel le matin même 3 espagnoles: Fanny, Sylvia et Eva (entre 29 et 31 ans) et voilà que l'aventure se fera à 4.
Les filles sont prêtes à 13h05 et hop, on attaque la course vers le refuge Grey qui est sensé être à 4 heures de marche. On veut surtout voir le glaciar Grey et faire notre première branche du W.
On est soufflées par le paysage, la première apparition de morceaux de glace d'un bleu magnifique flottant sur le lac gris: la Laguna Grey.
Eva, Fanny et et Sylvia s'arrêtent au premier Mirador. Je trace devant, je veux pouvoir voir le glacier de près. Barbara suivra derrière mais on se ratera quand j'aurai l'idée de descendre déjeuner au Refuge Grey.
Mais en remontant, j'attendrai un peu et j'aurai la chance de voir de très près un pivert, oiseau que j'essaie de prendre en photo depuis Salta et la réserva del Huaico. Puis en attaquant enfin la redescende vers le Refuge Pehué, je vois deux oiseaux au plumage vert magnifique. Amandine (la fille de Ushuaia) me dira que ce sont probablement des inséparables. Bref, loin du bavardage incessant des espagnoles, je découvre une autre facette de ce parc et comme la journée touche à sa fin, les couleurs du ciel et du glacier changent avec les nuages qui couvrent et découvrent le ciel.
J'arrive au campement à 20h30, il est encore temps de prendre une douche brûlante, cuisiner dans la cuisine à l'abri du vent mise à disposition par le refuge et puis, aller dormir quand la nuit arrive à 22h.
Barbara me retrouve, un peu inquiète car elle ne m'avait pas vue sur tout le trajet. On s'explique et on se donne rendez vous le lendemain pour la poursuite du trek vers l'Est.
Dans la mesure où je dois poser ma tente au campement Italiano, je leur dis que si je me réveille tôt, je partirai sans elle. Autrement, on se retrouver vers 9h30 pour le départ.
Dimanche, un réveil tranquille vers 7h30, un petit déjeuner au chaud et un départ à 9h du matin avec ma maison sur le dos. Je marche tranquillement et sens la fatigue de la course de la veille et du voyage, tout simplement. Finalement c'est la fin de ma neuvième semaine de voyage et j'ai pas mal marché pas mal chargée et je me suis peu reposée dans les bus aux long trajets, les nuits ont été courtes entre bavardages tardifs en rentrant à l'hôtel avec les compagnons de voyage et réveil matinaux pour départ en rando, excursion ou changement de ville. Bref, je sens bien que je n'ai plus la fraicheur de mes vingts ans ni de mon premier trek où je me suis bien battue....
Donc, hop, j'arrive au campement italien sans avoir vu les filles. J'ai croisé un garde forestier qui me dit qu'il a bien vu mes belles espagnoles et qu'elles sont devant moi. Il se présente, je crois que c''est Maurius...ça fait rêver...
Bref, je plante ma tente avec l'efficacité d'un expert en plantage de tente (je me savais pas si douée, je me surprends quand même), je déjeune tranquillement à l'abris du vent avec mon saucisson, mon pain, mon oeuf dur puis ma tasse de thé et mes petits gâteaux imitation delichoc.... Ah c'est bon. Mais faut pas trainer, paraît que la vallée des français c'est une marche dure et longue jusqu'à un magnifique mirador au dessus du campement anglais. C'est la branche du milieu de notre W. Il faut la faire dans un sens puis dans l'autre pour revenir au campement.
13h, je pars. 13h30, je crois les filles qui redescendent du mirador. Elles me racontent que c'est magnifique, 360° de paysage fabuleux. Une vue superbe sur l'immense lac Pehué et ses îles, sur le dos des tours des mythiques Torres del Paine, et sur une chaine de volcans montagnes pleins de neiges et de glaciers d'où s'échappent constamment des coulées de neige dans un bruit de tonnerre... bref, des avalanches à la pelle qui font s'envoler des grains de neige jusqu'au sentier donnant la sensation qu'il neige des grains de neige... puis finalement, il neigera un peu des grains de neige et ce sera rigolo car le soleil pas loin chassera le mauvais temps et les nuages gris pour nous donner un magnifique lundi au soleil.
Bref, après trente minutes de bavardage avec les filles les plus bavardes du monde mais quand même, des filles super (et oui, bavard ça rime pas toujours avec relou...) elles attaquent leur descente et moi, je continue de monter à la recherche du panneau "mirador".
Je trouve un espace où l'on a le point de vue magnifique précédemment décrit, je prends quelques photos et je poursuis. Lentement, à mon rythme, j'avance. Et soudain, c'est "Britanic Camp" que je peux lire sur un panneau. Ok, le mirador n'est pas indiqué. J'interroge un homme qui redescend et m'indique que le mirador est à 20 minutes de montée et que ça en vaut la peine.
Mon téléphone m'a lâché, je n'ai plus l'heure, mais il fait jour alors j'attaque. Et c'est un autre paysage à 360° que je découvre au dessus de la forêt. Des montagnes, las Torres del Paine, un cirque magnifique.
Je me repose un peu en jouissant du paysage avant d'attaquer la descente car le vent souffle et il le fait violemment.
Vers 20 heures, j'ai fini de diner, fait deux aller retour à la rivière pour faire le plein d'eau pour diner et attaquer la randonnée le lendemain et je bavarde avec un français de 26 ans qui se sent rudement fatiguée après un an de voyage et des tas de randonnées en haute altitude.
Avant que la nuit ne tombe je file aux toilettes avec ma popote pleine d'eau chaude, mon gant de toilette, du savon et ma tenu de sommeil. Et voilà comment j'ai réussi à faire ma toilette avec un litre d'eau dans moins d'un mètre carré. Et c'était super bien de se sentir propre et fraiche avant d'enfiler le collant et le pull de nuit et de se glisser dans le duvet le plus chaud de la planète: mon duvet !
Evidement, je ne fais pas long feux, à 21h30 malgré toutes mes luttes, je m'endors profondément pour me réveiller vers 23H30 (merci l'ipad pour me donner l'heure, et oui, j'ai oublié ma montre à Paris) avec une furieuse envie de faire pipi... bah voilà, c'est enfin mon tour de me lever au milieu de la nuit froide pour partir en quête de toilettes. Mais avant, je perds 20 minutes à retrouver mes vêtements et ma frontale. J'enfile mes flip flop (les tongs) et je sors de la tente. J'évite les arbres plantés autour et je percute violemment une racine. Mon gros orteil gauche hurle de douleur et je sens son cri jusque dans mon coeur. Ca va, je n'ai réveillé personne, le cri n'est pas arrivé à mes lèvres. Emmitouflée dans mon sommeil, je trouve les toilettes, je fais pipi et je retourne m'enfermer dans mon duvet. Je m'endors sans vérifier mon pied et il me semble qu'il saigne tant il me fait mal. C'est pas le moment, demain j'ai une journée de marche terrible et il faut marcher dans un sens ou dans l'autre pour sortir du circuit et c'est au moins 2h30 de marche.
Je me réveille alors que le jour est levé depuis longtemps (7 heures c'est tard en camping). Je me presse, je dois retrouver les filles au refuge Los Cuernos à 10h, soit à 2h de marche de mon campement. A ce moment là, je pensais que c'était à 2h30 de mon campement. Je bois mon thé, mange mon oeuf dur, mon pain tartiné de Dulce de Leche et je range mon sac, ma tente et je pars. Il doit être 8h20 quand je parviens à partir.
Je marche paisiblement avec mon gros sac et quand j'arrive sur la plage du lac, j'ai une terrible envie de jeter mon sac et m'allonger sur les cailloux pour m'endormir sous le soleil qui brille haut dans le ciel. Mais je me retiens, les filles m'attendent peut être encore alors j'y vais.
Vers 10h15 j'arrive au refuge, les filles sont dehors, finissant de s'enduire de crème solaire. Je pose mon sac, mes chaussures, mes chaussettes. Je vérifie mon gros orteil gauche: juste l'ongle un peu cassé. J'ai le coupe ongle, je coupe.
Sur les chevilles et le coup de pied, ma peau est rouge et douloureuse. Depuis deux jours des plaques d'urticaire ont élu domicile aux endroits stratégiquement douloureux pour un randonneur: les chevilles, les hanches, le coup de pied et l'aine. Ma peau n'aime pas le frottement de mes chaussettes, de mon pantalon gore tex et de mon sac qui s'appuie sur mes hanches. Je suis sauvée, les épaules résistent et puis, je fais semblant de ne rien sentir, le paysage est trop beau, la compagnie super chouette, il est hors de question de déclarer forfait.
Après une belle pause au soleil, on part. Les filles me placent devant pour que je marque le pas avec mon sac lourd. Comme ça, je en marche pas seule et elles, elles n'arriveront pas à 16 h au campement en se demandant comment passer le temps.
Elles parlent fort, de politique, de coeur, de vie. C'est fabuleux. Je croirais qu'elles n'ont que vingt ans tant elles sont pleines d'entrain et de vie et pourtant, comme moi, elles ont 30 ans et un boulot qui les attend au retour en décembre.
J'ai passé une journée merveilleuse avec une longue pause déjeuner qui s'est transformée en groupe de soutient psychologique. C'est facile de parler à des étrangères alors celle qui rumine une douleur qu'elle veut contenir fini par se livrer et on y va toutes de nos expériences et de nos histoires pour lui dire que la vie est belle et que la colère faut la faire sortir pour ne pas qu'elle te ronge de l'intérieur. On a le droit d'être en colère et une fois exprimé on peut trouver le repos.
Et c'est dans cette ambiance solidaire que l'on marche jusqu'au campement Chileno. Je devais dormir au campement Torres à une heure de marche en montée encore, mais j'ai envie de passer la soirée avec les filles alors je plante ma tente ici et commande mon diner avec elles.
Ici j'ai la surprise de croiser Benoît et Amandine qui commencent leur randonnée.
C'est cool de les retrouver dans la mesure où je n'ai pas eu le temps de leur envoyer un mail avant de partir sur le trek. Nous dinons tous ensemble. J'apprends qu'Amandine redescend demain pour dormir au Patagonia Aventura comme Fanny, Sylvia et moi. Barbara prendra un bus direct pour El Calafate. Benoit poursuivra la randonnée à un rythme rapide, enfin son rythme. C'est rigolo, avec leur magnifiques yeux bleus à tous les deux (Benoit et Amandine), je les aurai bien vu en couple, mais ils sont juste compagnons de voyage sur la Patagonie.
On rencontre aussi une guide chilien, Gonzalo, qui encadre un groupe d'Allemands d'une soixantaine d'années.
Il a sa tente plantée à coté de la mienne, demain il me réveillera à 3h30 pour un départ à 3h45 en direction des tours que l'on voudrait voir roussies sous les premiers rayons du soleil. Son groupe n'a pas suffisamment de frontales alors il nous guide gracieusement en échange de notre éclairage pour son groupe.
Benoît est parti en direction du campement Italien vers 7h30 du matin, Amandine se tâte pour aller aux tours d'où l'on redescends vers 8h.
On est arrivées dans les temps mais le vent qui soufflait la veille a entouré les tours de nuages et de brouillard et la plus belle lumière du levée du jour s'est déposée sur ce brouillard sans jamais parvenir aux tours.
J'ai fait le bonheur des filles en leur offrant un thé chaud au mirador car j'avais emporté avec moi ma casserole, mon réchaud, de l'eau et mes derniers sachets de thé. On accompagne le tout de mon reste de dulce de leche, de pain, des gâteaux, du fromage, des oeufs, du saucisson... c'est parfait.
Je redescends tôt avec l'idée de prendre une douche chaude avant de déplier la tente et d'attaquer la descente jusqu'à la Laguna Amarga.
Après réflexion, Amandine décide de ne pas monter aux tours qui restent enveloppées dans les nuages alors on redescend tranquillement ensemble.
Arrivées sur la route qui mène au départ du W, après quelques minutes de marche, un minibus propose de nous déposer ce qui nous évite 1h30 d'une marche ennuyante.
Et à la Laguna Amarga on attend le bus et les espagnoles. Ici je dirai au revoir à Béatrice avec peut être la chance de la revoir à Buenos Aires où elle devrait être la dernière semaine de mes et de ses vacances car elle rentre en Espagne le 11/12... et moi la veille.
J'ai vu mes premier condors dans ce parc, des mandous (autruches d'ici un peu plus petites que les autruches que l'on connait et des guanacos insouciants en plus du Pivert et des Inséparables.
Pas d'araignée sur le chemin, les gardes du campement italien m'ont affirmée que je n'avais pas à m'inquiéter, pas d'araignée violon ici et que les quelques Veuves Noires n'étaient qu'à la Laguna Amarga. Alors pendant notre attente avec Amandine, on a surveillé nos vêtements de près et les chaussures offertes aux rayons du soleil.
Alors voilà, on a survécu au W, Amandine doit y retourner jeudi pour aller voir le Glaciar Grey et rejoindre Benoit au refuge Grey.
Avec les filles, on s'est offert un super diner à Puerto Natales mardi soir et mon premier Pisco Sour.
Je retrouverai peut être Amandine et Benoit à Puerto Monte, Barbara à Buenos Aires, mais je crains que je ne reverrai pas Fanny, Sylvia et Eva avant d'aller faire un tour en Espagne et il en est de même pour Pablo et Maite.
Là, je vous écris depuis El Calafate où je suis arrivée hier soir.
Comme le soleil, le vent, le froid et la fatigue ont refait pousser des boutons de fièvres sur mes lèvres, aujourd'hui je ne fais rien, je me repose. La chance a mis sur mon chemin Gonzalo avec son groupe allemand. Il sera à Puerto Natales dimanche alors s'il fait beau, on ira peut être grimper ensemble dimanche après midi.
Demain, en espérant que le temps ne soit pas mauvais, je vais à la rencontre du Perito Moreno.
Samedi, j'irai marcher sur la glace à El Chalten.
Les randonnées seules, je crois que c'est fini pour moi maintenant. Il est temps de me reposer en profitant du paysage et de la douceur de vivre dans ces pays latino américains.
Et oui, en rentrant à Paris il faudra prendre le train en route et se préserver un maximum en attendant les prochaines vacances qui ne devraient pas voir le jour avant juin... mais une destination se prépare déjà pour ces prochaines vacances... mais chut, n'en parlons pas trop tôt.
A bientôt avec les histoires de glaciers à El Calafate et El Chalten.

Au fait, enfin je me sens en Patagonie. Les glaciers sont ce qu'on s'imagine quand on parle de Patagonie, et je n'ai rien vu de tel à Ushuaïa. Le parc naturel Terre de Feu est très beau, mais rien ne m'a autant ému que ce trek très fréquenté du W. oui, il y a plein de monde, tout le monde n'est pas forcement souriant et aimable, mais le paysage, la vue sur les glaciers, les tours, les lacs, les avalanches... ça vaut bien le désagrément de quelques touristes pas souriants!

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