mardi 15 novembre 2011

Ushuaia

Le bout du monde ça se mérite, un voyage de 30 heures, ça se supporte.
Arrivée à 13 heure à la gare routière de Puerto Madryn, je découvre que mon bus aura au moins une heure de retard. Pour arriver à Ushuaia, il faut prendre une correspondance à Puerto Gallegos.
Mon bus devant arriver initialement à 6h du matin, je devais attendre ma correspondance pendant 2h30 avant de repartir à 8h30 dans un autre bus sur une route qui ne sera pas asphaltée pendant 11h de voyage après un premier voyage de 17 heures. Bon, l'attente sera moins longue et je n'ai pas eu le temps de me rafraichir entre les deux bus.
Il faut l'avouer, la première partie du voyage, en première classe avec des fauteuils larges et de la place, il n'y a pas lieu de se plaindre.
D'ailleurs, c'est mon premier voyage en bus en première et ça vaut le coup. Un repas plus agréable et de meilleur qualité et vraiment des fauteuils plus confortables, mais on reste loin de la couchette annoncée dans la mesure où les pieds pendent au sol et la banquette ne s'incline pas complètement à l'horizontale. Mais, bon, j'ai passé ma meilleure nuit de bus. Et voilà que j'attaque un voyage qui s'annonce moins confortable dans un bus plus vieux, avec des fauteuils normaux et, assis, coincé entre moi et la fenêtre, un vieil homme, gros et moche qui prend toute la place, la sienne et la votre et qui en plus, parait pas aimable. J'vous dis tout ça comme ça parce que je suis parisienne et que les parisiens ne peuvent s'empêcher de donner des critiques négatives de ce qui les entoure. Si je vous dis que tout est beau et parfait, je ne serai plus jamais crédible.
Et quand à l'inconfort s'ajoute l'ennuie, vous finissez par tenter l'impossible: écrire dans un bus qui tremble et cahote après avoir joué 20 minutes au seul jeux à votre disposition sur votre ipad qui vous ne quitte pas. J'en arrive à avoir envie de charger des films sur l'Ipad pour m'occuper pendant ces longs trajets où quand il n'y a pas de musique folklorique ce sont des films sans âge ou sans charme qui défilent... ou des films déjà vus comme hier soir, "Le discours d'un roi".
Pour aller à Ushuaia en bus, il faut passer la frontière chilienne et y abandonner votre réserve de fruits et légumes frais ou secs, traverser le détroit de Magellan en bateau et avec de la chance, des dauphins noirs et blancs vous souhaiteront la bienvenue en faisant des bons autour de votre bateau. Il faut ensuite, reprendre une route très cahoteuse qui traverse des champs de moutons, traverser la frontière chilienne et 30 minutes plus loin la frontière Argentine sans rien perdre de ses bagages.
Puis, parce que 2 bus en 30 heures c'est pas assez, à 2 heures d'arriver on vous fait changer de bus. Placement libre, c'est la fête. Mon vieux moche et gros qui mange des bonbons le long du trajet mais a la gentillesse de m'en proposer et j'ai la politesse de refuser, est fou de joie, il prend une place coté couloir afin de décourager tout volontaire de s'assoir à coté de lui. Je m'installe plus loin, avec la même démarche mais il faut l'avouer, mon corps occupe moins de place et décourage moins les chercheurs de place. Mais le bus est grand et pas complet alors c'est mon sac jaune et noir qui regarde par la fenêtre pendant que je poursuis ce message.
20h30, arrivée à Ushuaia, hôtel et chambre trouvée à 21h.
22h, il est temps d'aller diner au bout du monde. Je vous poste les photos de Puerto Madryn plus tard ou demain.

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