S moins 5... Non, pas Sue moins 5, mais moins de 5 semaines à travailler dur avant que ce qui soit dur ce soit juste de respirer et faire quelques pas dans un aéroport chargés de sac trop lourd pour une altitude aussi haute.
Pierre n'est pas encore à Paris et je profite de ses dernières semaines pour mettre au point la garde du chat, l'entretien des plantes vertes et voir quelle main verte voudra s'occuper de mon jardin au début de l'automne où de nombreux fruits pourraient encore offrir un plaisir certains aux papilles curieuses.
Je me dis chaque jour qu’il faut que je fasse le point avec l’assurance pour le rapatriement en cas de pépin et avec la banque pour les traveller’s chèques, les dollars et la CB. Et tous les jours je reporte à demain le début de l’action.
J’ai déjà en tête ce qu’il faudra mettre dans le sac : les t-shirt, les polaires, le duvet, le tapis de sol, la popote, les vêtements en gore tex, le bonnet, les moufles, les vêtements thermoactifs, le short et le pantalon de rando. Pour trois mois, il faut peut être que je prenne un pantalon supplémentaire. J’hésite encore sur le sac à prendre et la nécessité de prendre un maillot de bain quand le programme des vacances est : marche et randonnée sur les sommets Andin…
Sur le canapé du salon, trainent 3 livres volumineux racontant chacun ce qu’il y a de mieux à faire dans le pays choisi. A coté, 3 cartes. Bolivie, Argentine, Chili.
J’attends le retour de Pierre. Le stress monte. Dans 5 semaines nous partons et la seule chose qui soit vraiment préparée, ce sont les billets d’avion. Mais j’ai confiance en Pierre. Au pire, on aura 24 heures de vol inconfortable et ennuyeux pour mettre au point les détails de nos premiers jours à La Paz. 24 heures pour décider quelle montagne gravir, quand aller au Lac Titicaca, quelle partie de la cordillère Royale on fera et quand descendre aux Salar de Uyuni. Et puis on aura quelques semaines pour mettre au point notre descente jusqu’en Patagonie, notre séjour patagonien, une escale à Salvador du Chili (?) et le retour à Buenos Aires. Et déjà il me semble que 12 semaines ce sera trop court.
Pour l’heure, il me faut assurer mon salaire et travailler mais dès que je peux et que l’inspiration re-pointe le bout de son nez, je vous laisse un article et quelques mots pour rêver.